Fraser Island / Sunshine Coast
Nous quittons Brisbane après 5 jours passés dans cette ville très plaisante. Notre prochaine étape « importante » est Fraser Island. Mais avant d’y arriver nous parcourons la Sunshine Coast. Nous y ferons deux arrêts : le premier à Noosa et l’autre à Rainbow Beach.
Noosa
Noosa est une station balnéaire un peu huppée. Mais huppée à l’Australienne, c’est-à-dire sans trop se prendre la tête. Avant d’y arriver nous faisons notre pause barbecue de midi à Bulcock beach. Le spot est magnifique ! Comme d’habitude le barbecue électrique est propre et fonctionne à merveille. Un parc de jeux permet aux enfants de se défouler et la plage offre une vue à couper le souffle. Des pauses de midi comme ça, on en redemande ! C’est toujours très amusant de chercher où s’arrêter à midi puis de découvrir le lieu sur le moment ! On a rarement été déçu.
On repart en direction de Noosa. Ici, on a l’impression de revivre l’atmosphère de Waikiki Beach, les buildings en moins. Les surfeurs côtoient les gens aisés dans une ambiance décontractée. Certaines villas de la marina avec ponton privé sont exceptionnelles et font briller les yeux de notre Chiara
On prend possession de notre appartement, qui est à des années lumières des villas que l’on vient de voir, et on file en direction de « Main Beach » pour le coucher du soleil. Main Beach est sympa mais sans plus. En revanche, en longeant la plage on arrive à l’embouchure de la Noosa River dans l’océan et là c’est sublime ! Fait d‘îlots de sable blanc, de plage et forêts, c’est un paysage magnifique.
Le lendemain nous décidons de faire le « Coastal track » dans le parc national de Noosa. Une randonnée de 10 km longeant l’océan. Nous prévoyons d’en faire la moitié et revenir sur nos pas. Noosa National Park est « apparemment » le parc national préféré des australiens. C’est le 26 janvier, National Day en Australie. Et bien ça n’a pas été une très bonne idée de faire le trek ce jour-là ! On arrive à 9h au parking du parc national : plein à craquer ! En fait, c’est un spot de surf et il y a des centaines de surfers. Et ils sont matinaux les Brice australiens. Impossible de trouver une place. Papa craque assez vite et se gare sur une ligne jaune. On entame la marche bien énervé et il fait très chaud. Et bien sûr c’est aujourd’hui que les garçons ont décidé qu’ils allaient râler sur tout le parcours ! C’est de loin la rando la plus facile de ces 3 derniers mois mais voilà quand ça veut pas, ça veut pas. En plus, on a pas pris assez d’eau, il fait une chaleur à la limite du supportable et donc nous n’irons pas jusqu’où nous avions prévu d’aller. Et le parc national dans tout ça ? Ben oui, il est magnifique mais difficile de prendre du plaisir dans ces conditions ! Quand ça va bien on le dit, quand ça va moins bien on le dit également !
Ah oui, et bien sûr on a pris une amende : 50 dollars (y sont encore cool ici…). Qu’est-ce qu’on disait ? Quand ça veut pas, ça veut pas !
Rainbow Beach
On arrive à Rainbow Beach où nous avons trouvé une compagnie de location de 4x4 pour Fraser Island qui pratiquait des prix décents.
C’est le jour de la fête nationale alors on achète une bouteille de blanc, de quoi grignoter et on part à la dune de Carlo Sandblow faire l’apéro du coucher de soleil, l’apéro du National Day et l’apéro pour oublier la matinée de merde au parc national de Noosa.
Impressionnante la dune ! On l’appelle la petite sœur de la Dune du Pilat…Ils connaissent la Dune du Pilat ici ?? Bon en tout cas maman qui aura vu les deux estime qu’elles se ressemblent comme deux dunes quoi ! Comme la Dune du Pilat, on a la vue sur l’océan d’un côté et de l’autre côté la vue sur la forêt et la petite ville de Rainbow Beach.
Les enfants s’en donnent à cœur joie, voir la photo du visage du suédois pour preuve ! Il y a des gens pour assister au coucher du soleil mais vu ce qu’on avait vécu le matin à Noosa, on s’attendait à bien pire ! Le soleil se couche sur la forêt et il est magnifique, reposant, relaxant…où c’est l’effet du blanc tout ça ?
Fraser Island
Le lendemain c’est réveil à 6.00 pour prendre possession de notre 4x4. Et aussi pour que papa ait sa leçon de conduite sur le sable ! Et oui, Fraser Island est une île entièrement faite de sable. C’est même l’île de sable la plus grande au monde. Donc vous roulez tout le temps sur le sable : sur la plage et à l’intérieur de l’île. La leçon de conduite dure bien…5 grosses minutes ! Et où vous ne faites qu’écouter et regarder, pas de test. Sur l’île ...advienne que pourra !
Bon sincèrement, on avait déjà fait Fraser il y a 15 ans et on avait déjà loué un 4x4. C’était pas très compliqué. Carlos Sainz (papa) n’avait donc pas trop d’appréhension à rouler sur le sable.
Pour visiter Fraser, soit vous prenez un tour et il va falloir visiter les lieux au rythme du groupe. Soit vous louez un 4x4 et vous le faites à votre rythme. C’est la deuxième option que nous avons choisie. Bien évidemment que l’on préfère visiter l’île à notre rythme mais de toute façon le coût d’un tour pour nous 5 est beaucoup plus élevé que la location d’un 4x4. Ensuite, soit vous partez de Hervey Bay soit de Rainbow Beach. Hervey Bay est beaucoup plus connu pour la traversée. C’est là que les grandes compagnies de car qui sillonnent la côte Est australienne ont leur arrêt. C’est donc ici que la plus part des voyageurs sac-à-dos réservent leur tour ou leur 4x4. Les prix s’en ressentent et sont beaucoup plus élevés. Nous avons demandé des offres à 4 compagnies différentes. Celles à Hervey Bay coûtaient le double ! Nous avons décidé de loger deux nuits sur l’île pour en voir un maximum. Notre appartement se trouvait à Eurong qui se situe sur 75 Mile Beach à l’est de l’île. Les lieux d’intérêts sur Fraser Island que nous avons visités sont : 75 Mile Beach, Indian Head, Eli Creek, l’épave du Mahéno, le Lac Birabeen et bien entendu le lac McKenzie.
75 Mile Beach
Depuis Rainbow Beach, la traversée pour Fraser dure 10 minutes ! C’est vraiment juste en face et un traversier fait l’aller-retour sans arrêt toute la journée. On débarque sur 75 Mile Beach qui est la plage/route qui nous amènera à notre appartement. La limite de vitesse est de 80 km/h mais notre compagnie nous oblige à rouler à 60 km/h max. Il parait qu’on est tracké par GPS et qu’ils nous amendent si on dépasse les 60kh/h. On sait jamais on ne dépassera pas les 60 ! Première impression : grosse, grosse sensation de liberté ! Rouler sur le sable avec l’océan à droite, la forêt à gauche et personne devant et derrière ça donne envie de crier comme Di Caprio : "I am the king of the world !" Bon ça c’est papa, les enfants eux étaient surtout amusés de rouler sur le sable comme Peppa Pig quand elle se jette dans les flaques de boues…C’est ça le choc des générations, on se comprend pas !
Les distances sont pas très grandes mais le temps pour les parcourir oui ! En plus, vous êtes liés aux heures des marées pour rouler sur la plage. Le premier jour nous avions interdiction de rouler sur la plage après 13.15. Tout ceci vous oblige à planifier un minimum votre visite de l’île. Donc pour notre premier jour, nous décidons d’aller jusqu’à l’épave du Mahéno puis rentrer manger à notre appartement. L’après-midi nous visiterons le Lac McKenzie. Le lac McKenzie se trouvant au centre de l’île, il n’y a pas d’heure des marées qui tienne puisqu’on ne passe pas sur la plage. En revanche, il est interdit de rouler la nuit sur Fraser. Nous devons donc être de retour à 18.00 à Eurong.
Maheno Shipwreck
Sur la route pour le Mahéno, nous passons devant Eli Creek. C’est une petite rivière d’eau douce passant au milieu d’une végétation luxuriante et que l’on peut parcourir à pied ou en se laissant flotter sur une bouée. Wahou, il doit y avoir 100 4x4 garés ! C’est le samedi du week-end de l’Australian Day et il y a beaucoup de monde ! On décide de passer notre tour et on file au Maheno où l’on arrive vers 12.00. C’est-à-dire 2,5 heures après avoir débarquer sur l’île ! Le SS Maheno est un navire néo-zelandais battant pavillon japonais lorsqu’il a été pris dans un cyclone en juillet 1935. Il dériva pendant deux jours avant de s’échouer sur 75 Mile Beach. Nous qui l’avions vu il y a 15 ans, on a l’impression qu’il a rapetissé ! Surement qu’il est bouffé par la mer…C’est toujours assez impressionnant et ça plait aux enfants. La balise de Fraser Express sonne ! Il est 12.45 et si on veut être hors de la plage à 13.15 il faut partir !
Lac McKenzie
L’après-midi nous allons au Lac McKenzie. Il y a 12 km de route. On mettra une heure !! Oui alors les routes « inland » c’est vraiment le Dakar ! Entre sable mou, bosses sur 100 mètres, racines d’arbres, trous et flaques c’est un poil épuisant ! On arrive au lac vers 15.30 et il y a beaucoup de monde ! On avait le souvenir d’un lac magnifique, la magie opère à nouveau. Le sable est si blanc qu’il vous aveugle ! L’eau d’un bleu électrique qui se révèlera verte vu du ciel…
Impossible de résister à la baignade. C’est très bizarre d’avoir de l’eau douce sur du sable blanc. D’ailleurs, les enfants ne veulent pas croire papa qui leur dit de goûter l’eau parce qu’elle est douce. Faut presque les forcer à goûter. Puis leur réaction, c’est : « ah ouais elle est pas salée ». Ben oui papa est connu pour dire des bêtises…
Vers 16.30, il n’y a presque plus personne et on profite du lac dans la tranquillité. Dommage que quelques nuages viennent estomper les couleurs du lac. On revient au lac McKenzie le lundi matin à 9.00 avant de quitter l’île. On est les premiers ! Le lac pour nous tout seul. Magnifique ! Et on part quand la cohue arrive. Pile poil en même temps que la pluie et la tempête !
Eli Creek
Le dimanche matin, vu le monde qu’il y avait à Eli Creek vers 12.00 le jour précédent, on décide de tracer directement là-bas. Bien nous en a pris ! Il y a deux autres voitures et on parcoure la rivière pratiquement en solitaire. C’est fou parce que ça se joue à quelques minutes près. On finit la rivière et là c’est des dizaines de 4x4 qui se pointent. Les enfants veulent refaire la rivière et c’est presque à la queuleuleu que ça se fait cette fois…
La rivière est très sympa. L’eau est basse et même le suédois du haut de son mètre (pas très suédois comme hauteur…) peut la parcourir en marchant et sans se noyer. La rivière passe dans une forêt luxuriante et tropicale. C’est un mélange d’Indiana Jones et rivière enchantée ! Avec le monde, c’est plus la slow river de Vitam’ Parc !
Et non il n'y a pas de crocodiles sur Fraser, ni de sales bêtes dans les eaux douces des rivières intérieures. Ce qui n'est pas le cas de l'océan qui est infesté de méduses et de requins. D'ailleurs, on a vu beaucoup de box jelly-fish mortes sur la plage. Ces petites méduses "boîtes" se sont vu décerner par le National Geographic le titre peu enviable d' "animal le plus dangereux de la planète". A partir d'ici et jusqu'à la pointe nord de l'Australie, en cette période estivale, les eaux des côtes sont infestées de ces bestioles qui peuvent vous tuer en un instant ! La baignade est interdite ou alors il faut mettre une combinaison anti-méduses...super !
Indian Head
Après Eli Creek, nous partons en direction de Indian Head qui se trouve à 1h de plage (ben oui on peut pas dire une heure de route...). C'est la limite de la plage où il est autorisé de rouler. On y trouve une devanture rocheuse qui surplombe l'océan. La roche est censée être en forme de tête d'indien. On cherche encore l'indien...La montée n'est pas longue mais assez raide et glissante. Au moment où on arrive en haut, le groupe de 30 personnes qui était là s'en va. On est seul au sommet ! On adore quand on a du bol comme ça ! La vue est spectaculaire depuis ici. En revanche, on était censé voir des dauphins et des requins d'ici haut, on aura vu quelques raies !
Lac Birabeen
Le dimanche après-midi, on décide d’aller au Lac Birabeen. La description du Lac Birabeen c’est : « Comme le lac McKenzie mais avec moins de monde ». Moins de monde ok, y avait QUE nous ! Comme le lac McKenzie c’est un peu usurpé !
Après une heure de route, on arrive devant une immense étendue d’eau. Wahou il est grand ce lac ! Normal, c’est l’océan C…ard ! Et oui, on s’est trompé de route et on a fini de l’autre côté de l’île. 15 km de détour. Alors sur l’autoroute ça va, c’est moins de 10 minutes mais là c’est plus d’une heure de détour !
En arrivant au lac, il n’y a effectivement vraiment personne. On est absolument les seuls. La route y est sûrement pour quelque chose. Entre ceux qui se plantent de route, ceux qui se prennent un arbre et ceux qui font demi-tour en voyant la route absolument épouvantable et bien ils ne restent pas grand monde à l'arrivée ! On est un peu des "highlander" et maman était bien contente d'arriver en un seul morceau !
Du coup, ce lac désertique a permis de détendre les nerfs et les muscles ! Il a le même sable blanc aveuglant que le Lac McKenzie mais l’eau a des reflets orange. Ça n’empêchera pas les enfants de se baigner !
La suite pour nous c’est beaucoup de route jusqu’à Cairns avec quelques activités ici et là sur la route. 1500 kilomètres en 3 jours. Nous redescendrons ensuite sur les Withsundays Islands et visiterons Magnetic Island sur le passage. Pourquoi faire ça alors qu’on passe par ces endroits en remontant sur Cairns ? Pour une question de prix essentiellement. Tout d’abord parce que nous avons choisi Hamilton Island au milieu des Withsundays pour nos vacances. Oui après 3 mois de roadtrip ininterrompu on a besoin de vacances ! Hamilton est très prisée et il fallait attendre mi-février pour que les prix et les disponibilités soient convenables. Puis, nous devons retourner à Sydney pour notre vol sur Singapour qui est inclus dans le billet tour du monde. Le prix du vol sur Sydney est moins cher depuis Hamilton plutôt que depuis Cairns (compagnie Low cost oblige…). Et enfin, le prix de notre voiture de location avec Apex depuis Brisbane est très bas (28 AUD/jour). Cependant, il n’est pas possible de rendre la voiture à Airlie Beach (d'où se prend le ferry pour Hamilton). C’était forcément à Cairns. C’est compliqué tout ça mais c’est un peu notre « travail » quotidien que de trouver la meilleure solution au meilleur prix pour visiter les lieux que nous avons choisi !